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Old 20-02-2011, 10:55   #39
Sherdor
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POURRIEZ-VOUS RECREER UN POST SUR L'IMMUNITE SVP

La suite... texte trop gros !



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POURQUOI 2 INJECTIONS VACCINALES EN PRIMO-VACCINATION ?

C'est un schéma classique et normal pour la plupart des vaccins inactivés.
La première injection entraîne une sensibilisation du système immunitaire et la 2ème injection pratiquée 4 à 6 semaines plus tard entraîne un effet rappel et une production élevée d'anticorps. Sans cette injection seconde, il n'y a pas d'effet protecteur durable.
Par contre pour les vaccins vivants atténués c'est la loi du tout ou rien. Si le taux des anticorps maternels est suffisamment bas la première injection vaccinale va donner une réponse immune élevée et durable. Dans ce cas la 2ème vaccination effectuée 3 à 5 semaines plus tard ne joue aucun rôle sur le plan immunitaire et ne donne pas d'effet rappel.
Si l'on pratique un rythme de 2 injections espacées, c'est au cas où la lère injection serait neutralisée par les anticorps maternels. La preuve en est, par exemple chez les chiots SPF, où une seule injection de vaccin Parvovirose faite à 6 semaines donne une protection très rapide (4 à 5 jours) et durable (plus de 3 ans).
BASE DE LA VACCINATION DU CHIEN

1 – Maladie de Carré
Les anticorps maternels persistent jusqu'à 6-8 semaines La vaccination se fait à l'aide de vaccins vivants atténués. En effet l'utilisation de vaccins inactivés n'entraîne pas d'immunité durable. Deux types de souches vaccinales sont utilisés pour la vaccination contre la Maladie de Carré : une souche de type ROCKBORN atténuée sur cultures cellulaires de rein de chien et qui conserve un certain pouvoir pathogène pour les mustélidés et le chiot par voie intracérébrale, et une souche de type ONDERSTEPOORT atténuée sur fibroblastes d'embryon de poulet et qui a perdu tout pouvoir pathogène.
L'association vaccinale Maladie de Carré souche Rockborn et Parvovirose peut entraîner l'apparition d'une encéphalite post-vaccinale due à une reprise de virulence de la souche vaccinale Carré. Il en est de même lors de vaccination de chiots de moins de 4 semaines où certaines souches vaccinales peuvent induire une encéphalite post-vaccinale.
Le programme vaccinal le plus classique est de pratiquer la première injection vers 7/8 semaines d'âge avec une deuxième injection après la 11ème semaine. Cette primo-vaccination est suivie d'un premier rappel au bout d'un an et de rappels ultérieurs tous les 2 ans (ou tous les ans en zone d’épidémie) Dans un milieu fortement contaminé, la primo-vaccination se fera à l'aide de 3 injections vaccinales espacées de 15 jours, soit 8, 10 et 12 semaines.
La voie sous-cutanée demande 8 à 10 jours pour que la réponse sérologique soit détectable, la vole intra-musculaire permet de réduire ce délai et elle est recommandée lors de la vaccination en zones à risque. La voie I.V. n'est pratiquée qu'en urgence et permet de prévenir une contamination survenant 2 à 3 jours après. Par contre sur des animaux en incubation et surtout présentant les premiers signes cliniques de la maladie, la vaccination par voie I.V. peut rarement s'opposer à l'évolution de la maladie. La Maladie de Carré n'est pas seulement une maladie du jeune chien, les adultes y sont sensibles et de récentes épizooties ont montré que des chiens âgés de 7 ans et plus et dont la dernière vaccination remontait à plus de 3 ans, payaient un lourd tribu à cette redoutable virose.
2 – Adenovirus canins
L'Adénovirus Canin de Type 1 responsable de l’hépatite infectieuse canine ou Maladie de Rubarth a presque totalement disparu. Seuls de très rares cas sont observés sur des chiots issus de mères non vaccinées.

L'Adénovirus Canin de Type 2 ou Virus de la laryngotrachéite Canine fait partie des agents étiologiques du syndrome Toux de chenil. L'utilisation, depuis 1980, d'une souche vaccinale préparée à partir du CAV2 entraîne une immunité solide et durable vis-à-vis du CAV1 et CAV2. L'immunité post-vaccinale peut en effet durer plusieurs années après une seule injection. Les anticorps maternels persistent généralement jusqu’à 10/12 semaines d'âge. Il est donc impératif de pratiquer la vaccination au-delà de cette période. Mais dans la mesure où il n'existe pas de vaccin Adénovirus Canin Monovalent, on calque le programme vaccinal CAV2 avec celui de la Maladie de Carré.
3 – Parvovirose canine
Actuellement seules les souches vaccinales homologues atténuées sont utilisées pour la vaccination de la Parvovirose Canine. Malgré une certaine variation génomique des souches pathogènes identifiées sous le vocable CPV2b et CPV2b, il n'y a pas de variation dans les épitopes responsables de la réponse immune. Les souches vaccinales actuelles, y compris celles utilisées (comme la souche CORNELL) depuis le début de l'épizootie entraînent un niveau de protection identique.

Le seul problème réside dans la vaccination des chiots ayant un niveau encore élevé d'anticorps. L'utilisation des vaccins "concentrés", à forte teneur en protéines virales permet d'obtenir une séroconversion en présence d'anticorps maternels. Il est donc conseillé d'utiliser de tels vaccins dès l'âge de 6 semaines pour assurer la première injection de la primo-vaccination. Le schéma vaccinal peut se concevoir ainsi :
  • 6ème semaine d'âge : vaccin parvovirose à haut titre
  • 8ème semaine d'âge : vaccin parvovirose classique
  • 12/13ème semaine d'âge : vaccin parvovirose classique
Pour les rappels, un premier rappel doit avoir lieu 1 an après la primo, ensuite rappels tous les 2 ans ou tous les ans en fonction de l’environnement. Dans les chenils infectés ou à risques, une revaccination annuelle des adultes permet une meilleure homogénéisation des niveaux d'anticorps. La vaccination des chiennes gestantes n'offre pas d'intérêt particulier en dehors du cas, peu probable, où la chienne n'a jamais été vaccinée. En effet face à un taux d'anticorps souvent élevé, l'utilisation d'un vaccin vivant n'entraîne pas d'effet rappel et donc cette vaccination ne donne pas d'augmentation de la teneur en anticorps spécifiques du colostrum.
4 – Leptospiroses
Il n'existe que des vaccins inactivés destinés à protéger le chien contre Leptospira icterohemorragiae et Leptospira canicola. Cependant, en matière de leptospirose canine, on trouve d'autres sérovars : L. grippotyphosa, L. Bratislava, L. Copenhagen, etc. Il n'existe pas d'immunité croisée spécifique entre ces différents sérovars et donc la vaccination du chien ne donnera qu'une protection vis à vis des deux sérovars utilisés. La primo-vaccination nécessite 2 injections à 3-4 semaines d'intervalle, suivie de rappels annuels. Du fait du faible niveau de transmission des anticorps maternels, la primo­vaccination peut débuter dès l'âge de 8 semaines.
Des épreuves virulentes ont été réalisées 9 mois et 13 mois après vaccination. Elles ont permis de montrer que l’immunité cellulaire est prépondérante en matière de leptospirose. Le taux d’anticorps circulants ne représente donc pas une méthode d’évaluation de la protection vaccinale.
5 – Toux de chenil
S'agissant d'un syndrome lié à plusieurs agents étiologiques, la vaccination complète contre la Toux de Chenil nécessite non seulement une prévention correcte vis à vis de la Maladie de Carré et des Adénovirus canins, mais également contre le Parainfluenza, canin et surtout Bordetella bronchiseptica. A signaler que l'on trouve de plus en plus d'autres agents étiologiques comme l'Herpès Virus Canin, Pseudomonas sp, Pasteurella sp Haemophilus, …qui ne sont pas couverts par les valences vaccinales actuelles mais qui provoquent, en élevage, des épisodes de toux de chenil le plus souvent antibio-résistants. Pour le Parainfluenza canin, on utilise essentiellement des vaccins vivants atténués, par voie sous-cutanée. La vaccination peut débuter dès la 6ème semaine d’âge car à cette période les anticorps maternels ont disparu. La primo-vaccination nécessite deux injections à 3/4 semaines d'intervalle, suivie de rappels annuels.
Cette vaccination est fortement recommandée pour les chiots élevés en collectivité, dans des magasins de vente et pour tous les chiens susceptibles d'être au contact de sujets infectés (expositions, concours, chasse, etc.).
Bordetella bronchiseptica est l'agent causal principal de la Toux de chenil. Pour effectuer une prévention complète vis à vis de la Toux de chenil, l'utilisation d'une valence vaccinale correspondante reste primordiale.
Deux types de vaccins sont actuellement disponibles. Soit un vaccin administrable par voie nasale qui peut être utilisé dès la 4ème semaine d'âge, soit des vaccins inactivés et adjuvés nécessitant deux injections à 3 semaines d'intervalle suivies de rappels annuels. La primo-vaccination dans ce cas peut intervenir dès 4 à 6 semaines d'âge.
Cependant, et en particulier dans les élevages et les collectivités canines, la prévention vaccinale de la Toux de chenil doit s'accompagner de mesures sanitaires : désinfection et ventilation.
6 – Babésiose canine
Dans certaines régions où sévit Babesia canis, la vaccination contre cette parasitose à l'aide d'un vaccin produit à partir des protéines d'enveloppe du parasite, permet de faire diminuer de façon sensible l'incidence de cette maladie. Le taux d'efficacité se situe aux environs de 70 %. La primo-vaccination que l'on peut effectuer dès l'âge de 5 mois nécessite 2 injections à 1 mois d'intervalle. Les rappels sont faits ensuite sur un rythme annuel.
Il est déconseillé de pratiquer cette vaccination conjointement avec les vaccins associés à la maladie de Carré (réponse immune plus faible pour cette valence) mais on peut l'associer aux vaccins leptospirosiques et rabiques.
7– Rage
La vaccination antirabique se pratique à partir de 3 mois d’âge, période où l'on est certain de l'absence totale d'anticorps maternels. Les vaccins inactivés sont à l'heure actuelle très largement utilisés. La primo-vaccination nécessite une seule injection avec des vaccins inactivés suivie d'un rappel au bout d'un an puis des rappels annuels, bisannuels ou trisannuels suivant les législations.
L'utilisation de vaccins associés permet une simplification du programme vaccinal. Seuls seront associés les vaccins dont le producteur aura apporté la preuve à la fois sur le plan de la tolérance mais aussi de celui de l'efficacité.
8 – Herpès virose


SCHEMA GENERAL DE VACCINATION

1 - PRIMO-VACCINATION
a - Chiots isolés sans risque (schéma général)
  • 8 semaines : maladie de Carré, adénoviroses, parvovirose, Parainfluenza, leptospiroses
  • 12 semaines : maladie de Carré, adénoviroses, parvovirose, Parainfluenza, leptospiroses, (rage).
b - Chiots en élevage
  • 6 semaines : parvovirose, toux de chenil (Pi + B)
  • 8 semaines : maladie de Carré, adénoviroses, parvovirose, toux de Chenil (Pi ou Pi+B), leptospirose
  • 12 semaines : maladie de Carré, adénoviroses, parvovirose, Parainfluenza, leptospiroses, (rage)
c - Risques particuliers (élevage contaminé)
  • maladie de Carré : vaccination à 7, 10, et 12 semaines
  • toux de Chenil : vaccination à 4 et 6 semaines.
  • parvovirose : vaccination à 4 et 6 semaines.
2 - RAPPELS
Premier rappel : un an après la primo-vaccination pour toutes les valences.

Rappels ultérieurs
  • Tous les ans : leptospiroses, Parainfluenza, Rage
  • Tous les ans ou tous les deux ans : maladie de Carré, adénoviroses, parvovirose suivant l’environnement. L’évolution de nombreux foyers de maladie de Carré survenant dans des populations canines non vaccinées nous permet de conseiller un rappel annuel. Les vaccins associés avec le Parainfluenza permettent de facilement réaliser ces rappels.
CONCLUSION
L'utilisation de vaccins associés a permis une simplification du programme vaccinal, tout en assurant une protection similaire à celle obtenue avec des vaccins monovalents. Cependant, la découverte de nouvelles valences vaccinales vient quelque peu compliquer le problème. Il faudra, dans un avenir proche, développer de nouvelles associations correspondant aux différents âges du chiot et du chaton, et mieux adaptées aux pathologies différentes.

De nouveaux vaccins sont disponibles ou vont voir le jour prochainement. Chez le chien, l’Ehrlichiose canine, la coranavirose et peut être Leishmaniose.
L'avenir de la vaccination passe par la recombinaison génétique permettant sur un seul vecteur l'inclusion de plusieurs gènes vaccinaux et peut être par de nouvelles voies d'administration.
Docteur Jean-François Ravier
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