Bonjour,
Effectivement, se poser la question du pourquoi tel ou tel comportement indésirable s’installe ou est installé, plutôt que de s’y attaquer bille en tête, permettra une extinction naturelle et profonde. Inversement une solution « artificielle » restera fragile et entraînera d’autres troubles comportementaux qui entraîneront d’autres solutions « artificielles » qui entraîneront etc… un cercle infernal.
Je prends un exemple très répandu, la fugue : « Comment l’empêcher de fuguer ? Vaut-il mieux l’attacher ou mettre un fil électrique… » me demande t-on fréquemment. Je réponds que plutôt que de l’empêcher physiquement de fuguer, il faudrait que cette pulsion s’éteigne naturellement. Donc se poser la question : pourquoi fugue t-il ? La plupart des fugues que j’analyse ont pour origine une pauvreté de contacts sociaux. Tout naturellement, ces chiens vont essayer de satisfaire ces besoins d’eux-mêmes. Leurs escapades vont être renforcées par des rencontres de congénères, d’enfants etc. Partant de ce constat, le bon moyen d’éteindre ce comportement est tout trouvé :il va s’agir d’associer le chien aux sorties sociales (aller chercher les enfants à l’école, l’emmener au marché etc.) Si la fréquence est soutenue, tout naturellement, la pulsion de fugue diminuera jusqu’à extinction.
L’empêcher physiquement, c'est-à-dire contrarier son besoin, le conduira à évacuer cette frustration par d’autres comportements indésirables (aboiements…), par des activités de substitution (léchage d’anxiété etc.). Bien sûr c’est un peu plus complexe (défaut d’attachement au groupe, fugues alimentaires, sexuelles etc), mais j’ai évoqué la plus courante et elle me paraît bien illustrer le sujet abordé (se poser la question du pourquoi).Sympathies,Perrotdog.
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