Ce qui n'est pas facile en replaçant un chien, c'est de savoir où se trouve la vérité. Avec ma récente basenji, c'est la deuxième fois que j'adopte un chien adulte.
La première fois, c'était une croisée BA: cause manque de temps. Après renseignements après coup et au quotidien, on se réalise que cette chienne leur avait coûté plusieurs milliers d'euros en réparations d'appartement, de mobilier, etc, que le voisinage ne supportait pas de l'entendre pleurer, qu'elle semblait avoir été élevée à grands coups de pieds, et qu'elle souffrait de dysplasie importante et d'une malformation cardiaque (elle a vécu 4 ans avec moi et est morte à 6 ans). Et la cerise sur le gâteau, ses anciens propriétaires avaient un deuxième chien qu'ils ont gardé!
Au mois pour la basenji, c'était un peu plus honnête: elle passe ses journées sur le balcon, parce qu'elle ennuie les enfants qui en ont peur, c'est pas une vie. Par contre, essayer de la vendre cher parce qu'elle est pure race et non stérilisée, euh... Elle n'est pas confirmée, n'a jamais fait d'expo ou quoi que ce soit, et a une malformation dentaire, donc reproduire c'est non. Et se 'faire du fric dessus' au passage, non plus...
Bref, je l'ai dit souvent, capitalisme et êtres vivants, ça fait pas toujours bon ménage.
L'essentiel, que ce soit de jeunes chiens ou des chiens plus adultes, tous méritent une vie agréable, et si leurs nouveaux propriétaires savent la leur donner, le traumatisme du changement n'est pas si grand finalement. Certains par contre demandent du travail pour oublier un traumatisme passé, auquel cas le traumatisme de la séparation et du changement devient mineur, voire salutaire.
Quelque part, je dirais tant pis les raisons de se séparer d'un chien, bonnes ou mauvaises, l'essentiel est qu'ils retrouvent une nouvelle vie qui leur sera agréable. Et je préfère de loin voir pulluler les annonces dans le bon coin que de voir pulluler les pauvres bêtes attachées sur les aires d'autoroute.
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Amitiés
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