Je peux donner mon avis d'acheteur, comme d'autres d'ailleurs.
La partie financière de l'acquisition a été pour moi, un 'financement'. Je veux dire par là que c'était la condition première pour franchir le pas avec un éleveur comme partie cédante. Une fois l'argent trouvé, je suis parti du principe qu'il n'existait plus. Mon budget devait trouver un éleveur dans ce budget, point.
Une fois la partie financière fixée, nous avons parlé chien, chiot, et tout l'toutim. Mon argent n'existait plus : un chiot existait. Ce chiot existe, l'argent n'est plus.
Le lien qui m'unit à Fitz est encore fugace par rapport à vous, nous n'avons que trois mois de rève, et un mois de vie commune. Mais il se tisse. Il occupe - hum zut Diane va lire tout ça!

- heuuu.... Beaucoup dans ma vie, et pour dire vrai : même pas assez!!!

Je suis en manque de certaines choses que la vie professionnelle me prend à son détriment. Hélas il faut bien se nourrir pour le nourrir.
Perdre un chien, par décès, par disparition, ou par abandon, c'est la mort du 'lien'. Pour ceux qui ont lu la saga de Fitz (l'assassin royal écrit par Robin Hoob), il comprendront pourquoi pouir moi l'argent ne compte pas, rien ne compte à part la rupture de ce lien. On peut me prendre pour un fou qui calque un histoire contée dans un roman de fantaisy sur nos relations... Mais je sais qu'ici sont nombreux ceux qui comprennent le lien, ne serait-ce qu'à leur manière, avec leur âme et leurs mots.
Mais qui que nous soyons, nous ne sommes pas à l'abri de lâcher prise, car le monde actuel n'est plus un monde fondé sur notre seul potentiel de vouloir et de pouvoir. Ce monde est complexe, et l'âme du loup qui sommeille dans nos loulous et en nous y perd ses repères.
Certains on des schémas de vie très compatibles, d'autres moins, d'autres encore incompatibles. C'est au milieu que se joue le danger.
Vous ne pouvez pas imaginer comment un jeune maître que je suis se sent concerné par ces sujets. Je suis chaque jour remis en question. Je ne demande plus de conseils, car aujourd'hui ils vont me fourvoyer, demain ils m'aideront.
Je suis dans une phase ou je pense à tout, je veille sur tout, dans la mesure de mes capacités. J'observe, j'analyse, je réagit. L'ordre n'est pas fixe, c'est un rubik's cube sans formules connues. J'ai pris conscience de la difficulté, du niveau élevé. Je devine ce qui nous attend aussi, de part nos expériences, et j'anticipe l'anticipable.
Le CLT n'est pas une race habituelle. Par exemple si je reste le maître incontestable de la meute, déjà l'affectif que Fitz a développé avec Diane est extraordinairement fort. Il lui en fait voir des vertes et des pas mûres, par contre il est proche d'elle, c'est hallucinant.
Moi, parfois je le saoûle, avec mes consignes, mon air rabat-joie! Alors il a un comportement de môme, il vaque ailleurs en se disant il est prise de tête le Pater!!!

Quand il a oublié que je suis le Père fouettard, il vient caliner, jouer, se demander ce que je fais...

Mais sur l'obéissance, y a pas photos, j'ai des longueurs d'avance. Le assis vient, le Non est compris à défaut d'être accepté. La longe est devenue une chose normale en ballade, la propreté est pas acquise, mais progresse, en dents de scie.
J'ai complètement dévié du post, mais au final pas tant que ça, car les futurs abandons sont les résultats de ce qu'on a fait avant. Même si le Cap des 10 mois est crucial, il peut être plus ou moins houleux selon les efforts faits avant.
Désolé d'avoir monopolisé le post!
Bonne chance aux loulous et aux lieux d'accueil, refuges, particuliers ou éleveurs.