D’abord mes excuses, car j’ai mis beaucoup trop longtemps pour répondre à ceci – cela est en parti car j’ai pris le temps de demander l’opinion des membres du club de race Tchèque.
Pour répondre à la question originale voici un peu d’historique sur les conseillers de race en République Tchèque. Il est important de noter que les conseillers de race sont présents dans tous les clubs canins tchèques, non seulement celui des CLT
Ils sont élus par le club de race – suivant certains critères
1) Ils doivent avoir une connaissance très approfondie de la race, en général se sont à la fois des éleveurs avec beaucoup d’expérience mais ils ont aussi une formation académique pertinente, étant généralement diplômes dans une école vétérinaire ou agricole.
2) Ils ont une connaissance de la génétique assez approfondie pour pouvoir tenir compte des facteurs génétiques dans l’évolution de la race.
3) Ils doivent être au-dessous de toute reproche moral car leurs décisions doivent être faites au bénéfice de la race, plutôt qu’au bénéfice de certains individus.
Le rôle du conseiller de la race est très simple – s’assurer la bonne continuation de la race, dans toutes ses facettes. Cela inclus –
1) Donner des conseils a tous les éleveurs et propriétaires des CLT et les aider a résoudre leurs éventuels problèmes
2) Superviser les bonitations
3) Instruire les juges sur le standard de la race
4) Résoudre les problèmes d’interprétation du standard
5) Conseiller les croisements entre chiens – en effet en République Tchèque tout éleveur est tenu de consulter un conseiller de race avant de faire une saillie. Le conseiller de race en général proposerait trois males qui pourrait faire un bon croisement et l’éleveur fera le choit du male. Si l’éleveur ne respecte pas l’avis du conseiller de race les chiots issus d’une telle saillie ne recevront pas de pedigree.
6) Contrôler les portées – de fait pour s’assurer que les chiots sont en bonne santé et conformes au standard. Très rarement si la portée entière montre des défauts sérieux il est possible que cette portée ne reçoit pas de pedigree. (Cela est pour éviter le copinage entre éleveurs et de faire des croisements avec des chiens autres que les CLT – en général cela se voit assez rapidement si un chiot est issu d’un croisement entre un CLT et un autre chien)
7) Représenter la race auprès des autorités, si cela s’avérait nécessaire.
J’en oublie sûrement mais voilà les points essentiels – pour faire tout cela un conseiller de race détient un certain pouvoir, notamment la livraison des pedigrees se fait seulement avec l’accord du conseiller de race, donc s’ils constatent des irrégularités sérieuses ils agiront – mais c’est aussi vrai qu’ils basent ceci avec le consentement du club. D’une certaine façon ce sont les exécutoires de la volonté du club, et la se trouve le mécanisme de contrôle qui limite leurs actions car le club qui les a instaure peut aussi les enlever de leur poste.
Une réflexion qui a été fait pendant la discussion doit être répondu – il est vrai que pas toutes les portées des CLT sont parfaitement conformes au standard, pas touts les chiens qu’y sortent sont des champions. Cela les conseillers de race sont absolument conscients – et ce n’est pas une erreur. Le conseiller de race s’intéresse au bien être de la race dans son entièreté, et seulement après a celles des chiens en tant qu’individus. Si pour s’assurer une assez grande diversité ou la continuation des certaines lignées qui deviennent rares dans la population des CLT, ils y tiennent compte et donc cela arrive qu’on trouve des CLT avec des défauts – parfois même avec des défauts graves par rapport au standard. Mais, en République Tchèque cela n’est pas un véritable problème car il est certains que ces chiens ne seront jamais utilisés pour l’élevage – ce qui n’est pas nécessairement le cas la ou il n’y a pas ce genre de contrôle.
Une autre réflexion a été faite à propos des possibles magouilles dans le système – il est certainement vrai que ce n’est pas un système parfait, et qu’il est ouvert à certains abus, qui d’ailleurs se sont produits dans le passe. Néanmoins c’est quand même un système qui est surveille a la base par les membres du clubs de race, qui peuvent toujours agir pour éviter les pires abus. La notion de ne pas avoir un système de contrôle évite les abus est risible – simplement parce que on n’a pas le moyen de s’en rendre compte cela ne veut pas dire que des abus ne peuvent pas avoir lieu. Cela veut simplement dire qu’on ne se rendra pas nécessairement compte et que la race en tant que telle souffrira les conséquences.
Un tel système est-il envisageable en France? Non, en partie comme a soulignée Michel car aucun ou au moins très peu d’éleveurs voudront y participer si cela veut dire qu’ils doivent accepter qu’ils ne puissent pas faire les croisements qu’ils ont envie – ou encore pire qu’un certain chien est non apte a l’élevage. En partie aussi parce que les clubs en France n’ont pas les mêmes pouvoirs et devoirs que les clubs en République Tchèque. Néanmoins cela serait peut être possible d’implémenter certains des ces responsabilités, mais la je vous laisse le soin de déterminer lesquelles et comment. – Comme a souligne Stephjj le premier pas serait peut-être d’avoir un club de race, plutôt que faire parti d’un amalgame de plus de 20 races.
Amitiés à tous,
J.
|